Le Casseur
d'assiettes Armand Salacrou et Juan Gris éditions de la Galerie Simon, 1924. |
Les lithographies hors-texte, de couleur noire, sont
donc bicolores : papier-noir. Les lithographies sont toutes construites de la
même manière : un dessin à la plume représentant un personnage de la pièce.
L'image n'est jamais coloriée dans un losange au centre de l'image. Dans l'ensemble
des illustrations de ces livres, il n'y a aucun cadre, même conçu et dessiné
autour de l'image, c'est à l'image elle-même que revient la tâche de se délimiter.
La première illustration représente une femme, probablement la girl accoudée
à un mur avec de grosses mains et le losange de lumière au cœur du dessin éclaire
son visage. La troisième est une danseuse aux mains immenses et dont les pieds
sont aussi la marche sur laquelle elle monte. La construction de cette lithographie
est plus cubiste que les autres par l'amalgame fait entre le fond du dessin
et le sujet posé devant. Il y a toujours ce même losange non-grisé qui fait
avancer le personnage en avant de l'image. La dernière représente le casseur
d'assiettes. Un bonhomme Michelin un peu triste, dont la pile d'assiettes
dans la main rappelle le costume à plis. Le losange est toujours là. L'ensemble
répétitif des traits qui serpente le dessin, le découpe en milliers de bandes.