Lunes en papier |
Les illustrations hors-texte sont de dimensions équivalentes
au texte, ce qui donne un équilibre très plaisant à la double page. L'interligne
assez étroit, rend le texte plus dense et cela s'accordent particulièrement
avec le côté gras, épais, et massif des gravures de Léger. La mise en page du
texte très classique, ressemble à celle utilisée pour les romans. Ces
pages remplies de mots accompagnent les gravures qui couvrent l'autre page :
chaque page est la correspondance visuelle de l'autre. La typographie très élégante
permet de conserver la lisibilité du texte.
De manière générale les illustrations sont abstraites
par l'absence de représentations figuratives qui les compose. Pourtant il faut
dans ce livre, ne lire " aucun symbole ".
Les gravures semblent toutes illustrer cette phrase qui clôt la première page
du prologue : "Légers bien que dodus, ils rebondirent ; et leur élégance
harmonieuse stimula la jalousie des lunes qui souhaitèrent leur mort. "
Comme si Léger s'y était reconnu et décidait de graver des formes dodues qui
rebondissent et dont l'harmonie jalouse avec les traits rectilignes. La première
illustration est un cercle au bout d'un bâton ondulé. Les traits sont épais,
il se dessine une impression de machine indescriptible arrêtée dans son mouvement.