Lunes en papier
André Malraux et Fernand Léger
éditions de la galerie Simon, 1921.

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Les illustrations hors-texte sont de dimensions équivalentes au texte, ce qui donne un équilibre très plaisant à la double page. L'interligne assez étroit, rend le texte plus dense et cela s'accordent particulièrement avec le côté gras, épais, et massif des gravures de Léger. La mise en page du texte très classique, ressemble à celle utilisée pour les romans. Ces pages remplies de mots accompagnent les gravures qui couvrent l'autre page : chaque page est la correspondance visuelle de l'autre. La typographie très élégante permet de conserver la lisibilité du texte.

De manière générale les illustrations sont abstraites par l'absence de représentations figuratives qui les compose. Pourtant il faut dans ce livre, ne lire " aucun symbole ".
Les gravures semblent toutes illustrer cette phrase qui clôt la première page du prologue : "Légers bien que dodus, ils rebondirent ; et leur élégance harmonieuse stimula la jalousie des lunes qui souhaitèrent leur mort. "
Comme si Léger s'y était reconnu et décidait de graver des formes dodues qui rebondissent et dont l'harmonie jalouse avec les traits rectilignes. La première illustration est un cercle au bout d'un bâton ondulé. Les traits sont épais, il se dessine une impression de machine indescriptible arrêtée dans son mouvement.