Depuis la crise de 1929 la galerie Simon survie doucement, ses premiers peintres sont partis, les nouveaux ne sont pas correctement payés. L'entre deux guerres est une période difficile. Quand la guerre éclate, Kahnweiler fait envoyer dans le sud la plupart des ses tableaux. Instruit par la " débâcle du cubisme " que furent les ventes Kahnweiler, le marchand met une partie de ses biens à l'abri au cours de la Seconde Guerre Mondiale, mais il faudra que Louise Leiris, française, rachète la galerie pour assurer sa survie. La galerie Simon change une troisième et dernière fois de nom et devient la galerie Louise Leiris. Kahnweiler ne revient à Paris qu'en 1944 après avoir échappé à une dénonciation et à la séquestration de ses tableaux " d'art dégénéré ". A son retour à Paris sa femme Lucie meurt.

L'après guerre sonne enfin la consécration pour Kahnweiler, ses peintres font maintenant partie de l'histoire, ils sont même des classiques. Il n'est plus seulement le marchand des cubistes, il est désormais leur ambassadeur : conférences, avis d'expertises, expositions. Kahnweiler continue de les " défendre " comme à l'ouverture de la galerie Kahnweiler. Ses peintres sont encore là, Braque et Léger dont il partage les contrats avec Aimé Maeght, Masson et Picasso dont il a l'exclusivité. L'exclusivité de Picasso lui permet de vivre et de défendre de nouveaux peintres. Il édite encore quelques livres de son ami Michel Leiris, mais il vieillit et attend la fin. Ses mémoires paraissent par le biais d'entretiens radiophoniques avec Francis Crémieux Mes galeries et mes peintres. Daniel Henry Kahnweiler s'éteint chez lui à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans dont soixante-dix à défendre le cubisme.

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