La salle Caillebotte |
Kahnweiler visite au musée du Luxembourg "la salle Caillebotte". Il y est exposé le legs que Caillebotte a fait à l'Etat français. En tout cas une partie des soixante tableaux de Degas, Cézanne, Manet, Renoir, Pissaro, Sisley et Millet que Caillebotte désirait offrir à ce musée afin que le public profite du renouveau de la peinture de la fin du XIXe siècle.
![]() Cézanne |
![]() Manet |
![]() Sisley |
![]() Monet |
![]() Pissaro |
Les conservateurs appelés pour choisir parmi les
toiles piochent parmi ces " dérives d'un art malsain " comme ils diront. Le
testament de Caillebotte stipulait que l'Etat français prenne l'ensemble des
tableaux pour des raisons de cohérence plastique, et qu'ils soient réunis
au musée du Luxembourg et nulle part ailleurs. Or les autorités culturelles
n'acceptent qu'à contre-cœur ce legs embarrassant en le morcelant. L'accrochage
des toiles eu lieu près de trente ans après la mort de Caillebotte, le reste
des toiles fut racheter pour la plupart par un certain Docteur Barnes dont la
collection d'Impressionnistes est maintenant enviée par nos musées nationaux.
Le legs Caillebotte célèbre par les erreurs de choix commises par les autorités
culturelles de l'époque a provoqué des années plus tard un retournement de situation
dans les acquisitions muséales. A la suite du rejet de ce legs, et des ventes
Kahnweiler, l'Etat français tomba dans l'excès inverse.
Dans la salle Caillebotte, Kahnweiler s'arrête sur Cézanne, il y lit le départ
d'une nouvelle peinture dont il deviendra peu de temps après le fervent défenseur.
Il reste très marqué par cette rencontre dont il reconnaîtra dans les œuvres
de ses peintres la suite plastique.
" C'est le cubisme qui devait réaliser
(cette nouvelle lecture plastique) trente ans plus tard par des moyens nouveaux,
à la suite de Paul Cézanne. " D.H.Kahnweiler
Ci-dessous Les raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte,
1875, Musée d'Orsay.